--- Bagatelle --- Tiens, une petite voix me glisse quatre verités Qui passent la rampe et gravissent l'escalier Les jambes tirent et les yeux ont tourné, Va savoir, où la bouche est tombée Comme museau levé j'écoute, la voix je la suis, Top là ! Echangeons des nuits pour des nuits Du coup l'aube en sort toute retournée, Le bourreau a du mal à trancher. Et aussitôt, quelqu'un manque et de rien, le jour est chargé Et tout peut se charger d'absence. Rien qui sache mieux qu'elle s'absenter. Bagatelle, que m'as tu promis ? Où m'as-tu mené ? Les petites vagues se font vite emportées, Et morflant, sous cape, comme habitué, On a vite sa table, ses entrées Des retours de flamme s'annoncent, Leurs trains sont attendus, Ma pancarte est inutile, ils m'ont reconnu, Dans l'helice où mes doigts sont passés Je m'avance histoire de bien capter. Car rien à faire quelqu'un manque et de rien, Le jour est chargé, Et tout peut se charger d'absence, Rien qui sache mieux qu'elle s'absenter. --- Composition & arrangements --- Yann Tiersen